Exemples de projets
Atelier olfactif comme révélateur de la mémoire
Nous avons tous en mémoire un moment où une odeur particulière nous a permis de voyager dans le temps et de retrouver un moment vécu. Nous avons chacun notre « Madeleine de Proust ».
En effet l’évocation de souvenirs à partir d’odeurs est particulièrement puissante d’un point de vue émotionnel et de travail de la mémoire. L'utilisation du système olfactif est un moyen ludique pour stimuler la mémoire et permettre aux personnes désorientées d'avoir accès à des souvenirs très anciens. En effet, la plupart des odeurs sont stockées en mémoire durant l’enfance, lorsqu’elles sont senties pour la première fois.
Si vous êtes intéressé par la mise en place d’un atelier de sensibilisation olfactive auprès d’un petit groupe de personnes qui souhaitent entretenir leurs mémoires, merci de nous contacter.
Sandra ALARY, qui anime cet atelier est aromaticienne et a suivi de la formation en "olfactothérapie" pour le personnel hospitalier. L'atelier est conduit différemment en fonction de l'objectif principal défini à chaque séance : voyager, raconter, être dans l'émotion, travailler la mémoire, se souvenir...
A partir des photos de cardons que j'ai prises dans la campagne genevoise à l'automne 2013, mon amie chorégraphe Brigitte BURDIN a décidé de s'en inspirer pour mettre ses cardons/migrants en mouvement ! La commune d'Archamps a soutenu le projet grâce à Xavier PIN, le Maire et à son adjointe Laura DEVIN qui ont été largement relayés par les maires des communes franco suisse du Bas Salève. Grâce à eux le spectacle "Danseurs d'alerte" a pu se réaliser le 2 juin 2018 à Compesières à 19 heures. (télécharger les infos)
Ce spectacle a été précédé par l''exposition Frontière'S proposée par les musées nationaux de France. Les enfants des écoles primaiires franco-suisse du Bas-Salève sont conviés, par leurs institutrices et instituteurs à traverser la frontière pour se rendre à l'étranger et découvrir l'expo et les films. le public peut également s'y rendre en fonction du programme (Télécharger le programme).
Les rencontres entre les enfants franco-suisse sont organisées et programmées grâce à Henri ISELIN, professeur d'histoire. Ces moments permettront de découvrir ensemble l'exposition ainsi que plusieurs films et d'envisager des projets pédagogiques.
Ce projet est né de la collaboration avec Catherine BROCARD, artiste peintre, sur la base d’une histoire racontée par des résidants d’une maison de retraite. Le cadre de cette réalisation permettait aux personnes âgées de sublimer leurs fantasmes amoureux ou de revisiter leur vécu en racontant une histoire qui était peinte simultanément au fil de leur parole. Le projet s’est matérialisé sur 8 tableaux, fixés aux murs d’un couloir de la maison de retraite, la résidence Saint François à Annecy.
Ces peintures ont été accrochées plusieurs jours sur les façades de l’EMS des Pins au Grand-Saconnex, à Genève, lors des Journées Portes Ouvertes des EMS genevois qui ont eu lieu du 1er au 4 octobre 2009.
C’est Samuel JACQUENOUD, animateur en cours d’emploi à la HETS qui est l’initiateur de cette exposition. La démarche de Samuel que j’accompagnais dans le cadre de mon mandat de Praticienne Formatrice a consisté à interviewer des résidants en leur demandant quels étaient les objets auxquels ils tenaient particulièrement et d’en raconter leur histoire. Ensuite, il a demandé à Grégory JORDAN (peintre et constructeur de décor de théâtre) de peindre ces objets sur des toiles de 4m2. Les toiles ont été accrochées sur la façade principale de l’immeuble où se trouve l’EMS, durant le temps des portes ouvertes.
Ce projet est né de la collaboration entre Céline PERZOFF, artiste peintre, sculpteure, Caroline REVERDY, diplômée de l’Institut Supérieur International de la Parfumerie, la Cosmétique et l’Aromatique alimentaire, Docteur ès sciences en éducation sensorielle, Josie GAY, comédienne et l’EMS des Pins au Grand-Saconnex.
À partir du célèbre conte « la femme squelette » du livre « Femmes qui courent avec les loups » de Clarissa Pinkola Estès, nous avons animé une après-midi mémorable auprès des résidants de l’EMS les Pins.
Lire la suite, voir le diaporama La femme squelette (conte sensoriel)
Mandaté par l'équipe d'animation dont j'étais resposable, Oscar Baillif, est venu, l'été 2003, peindre les résidants dans leur univers confiné de leur unité au sein de l'EMS de Val Fleuri. Il avait été convenu entre nous que l'artiste ne sortirait pas de l'unité durant les quatre heures quotidiennes où il était assigné à résidece au même titre que les résidants qui ne pouvaient pas se déplacer. Ce contexte permettrait à l'artiste de se mettre dans la peau des résidants et dans celle du personnel de l'unité. Oscar Baillif était par ailleurs entièrement libre de peindre ce qu'il voyait.
Il est resté quinze jours dans chacune des huits unités de l'établissement et est revenu avec des dessins magnifiques et des textes émouvants, qui répondaient à la consigne que nous lui avions demandée : établir un carnet de voyage auprès d'une population jusque-là méconnue. C'est ainsi qu'est né, grâce à la collaboration de Christian Hubert-Droz, éditeur de Drozophile, qu'est né ce livre original "LE PEUPLE DU BOUT DU MONDE". Vous pouvez vous procurer ce livre dans toutes les bonnes librairies.
L’objectif de ce projet est de démontrer comment l’approche biographique peut faire partie de la palette des méthodes et techniques spécifiques dans le champ de l’animation socioculturelle. Les différents étapes aux travers desquelles je vais vous emmener vous aideront, je l’espère, à réfléchir sur la manière dont l’approche biographique peut être utilisée pour créer de l’inter – générationnel, pour aider aux transmissions de savoir entre génération mais au-delà, pour (re)donner du sens au rôle et à la place de chaque génération dans notre société axée obsessionnellement sur le jeunisme. Ce résumé est fait d’alternances entre des expériences liées à mes pratiques au sein de Val Fleuri, de quelques théories qui m’ont aidées à enrichir ma pratique et aussi d’éléments personnels.
« Ceux qui ont très peu de jours et ceux qui sont très vieux sont dans un autre monde que le nôtre. En se liant à nous, ils nous font un présent inestimable.»
Christian BOBIN
Entre 1994 et 1995, j’ai animé 4 émissions de radio, qui ont été entièrement réalisées par les résidants de la maison de retraite où j’étais la seule animatrice pour 100 résidants. Le budget attribué à l’animation équivalait à 2 ‘500 CHF par an pour 100 résidants. En face de la maison de retraite, il existait une radio locale qui a eu la gentillesse d’accepter de diffuser nos émissions.
Les émissions ont été faites l’une après l’autre en fonction de leur contenu et des hasards qui nous ont été donnés. Pourtant, elles ont un lien entre elles qui donnent beaucoup de sens. Jugez-en plutôt :
Siméon raconte l’histoire d’un résidant d’un EMS qui, heureux de découvrir toutes sortes d’activités au sein de l’institution, est entravé dans son optimisme par une femme mystérieuse. Celle-ci lui tend des pièges multiples et variés. Siméon n’arrive pas à démêler tout seul cette étrange affaire. Il demande à Hector, ancien détective privé, également résidant, de l’aider à sortir de ce labyrinthe. Avec un doigté digne de Sherlock Holmes et beaucoup de patience, Hector réussit à cerner l’identité de cette mystérieuse femme grâce à la complicité de son amie Sophie. Cette découverte nous conduit à retrouver le passé commun de Siméon et de la femme mystérieuse, brisé à la suite d’un mal entendu.
voir le teaser, la pub sur la TSR et le film entier Siméon (Film)
Cette histoire se voulait être le symbole de ce qui s’est déroulé dans le quartier des Pâquis à Genève en 1984, lorsque le « Jardin Robinson des Pâquis » a été menacé de fermeture définitive pour construire à sa place, l’usine de filtration des eaux et qu’aucun lieu encore n’avait pu être négocié auprès des autorités pour accueillir les enfants du quartier après l’école et pendant leurs jours de congé. Ce film a été entièrement tourné avec les enfants du quartier, principaux usagers du Jardin Robinson. Les autorités genevoises ont finalement mis à disposition des enfants, un espace que l’on a baptisé « Château bruyant », place Chateaubriand.
Merci aux enfants d’hier d’avoir permis, entre autres actions menées par les plus grands, de faciliter un espace pour les futurs enfants du quartier.