Inspirée depuis de nombreuses années par les aspects visionnaires et enracinés dans la culture valaisanne de Bernard Crettaz, après qu’il ait été mon professeur lors de mon parcours d’étudiante en animation socioculturelle, j’ai eu l’occasion de suivre quelques jours de formation durant lesquels le sociologue et anthropologue valaisan nous a transmis ce qu’il a expérimenté dans les cafés mortels qu’il a initiés.
Sans posséder tout le bagage anthropologique et expérimental de Bernard Crettaz, la mort m’a toujours interpellé et je la côtoie régulièrement depuis ma plus tendre enfance.
Bernard Crettaz nous a insufflé la nécessité de partager nos expériences, nos blessures autour de la mort. "Le jour où vous entrez dans la mort, vous n’en ressortirez jamais plus !" nous avait-il prévenu. Heidegger demandait
« Qu’est-ce que ça change dans la qualité de mon Être qu’il y ait la mort ? »
On pourrait démarrer un café mortel avec cette question.
Le café mortel n’est rien d’autre qu’un espace où on boit et où on cause de la mort avec ses tripes . C’est ce que je propose d’expérimenter avec vous. Cela peut se réaliser dans un café, dans une institution, chez vous, peu importe. L’idée est de nous familiariser avec la parole tabou dans notre société qui, lorsqu’elle n’est pas échangée, peut engendrer des angoisses terrifiantes, des replis pathologiques, d’autres blessures par exemple le fait que les personnes malades ou les personnes âgées n’aient pas d’interlocuteurs susceptibles de parler de la mort avec eux.
Si cette démarche vous intéresse, n’hésitez pas à prendre contact.